On se court après
Le chat et la souris
Tu vas prendre froid comme ça
Aurais tu encore perdu la clé ?
Pourtant la porte est restée ouverte
Tu le sais, ouverte pour tout le monde
Ouverte pour que tout le monde puisse
A cet étage te voir
Et admirer à quel point tu sais écouter.
Mais rien à craindre je suis là.
Alors rentre dans la chambre
Enlève ce qui ne servira pas
Et glisse toi sous les draps
J'arrive doucement pour te prendre
Dans mes bras.

Elle l'attendait.
Pour une fois c’était elle.
Il était en retard, son travail
Et puis les bouchons
Il n'aimait pas ne pas être à l'heure
Dans tout ce qu'il faisait.
C'était un manque de respect
Envers les personnes qui étaient conviées
Et elle l'attendait.
Il allait être énervé, elle le savait
Dieu sait ce qu'il allait lui passer par la tête?
Sur ces petites fesses passerait il sa colère ?
Il n'était pas comme çà, elle le savait.
Tout au plus il en aurait profité, en trouvant
Une autre excuse pour ses mains se défouler.
Comme il lui avait demandé, elle attendait,
La jupe retroussée,
Gênée, les joues rouges de honte, attendant qu’il arrive.
Il aurait voulu l'appeler, lui dire d'attendre tranquillement
A la terrasse d'un café, il savait qu'elle était mortifiée
Il se demandait même si elle n'allait pas se sauver.
Mais il ne le fit pas.
Il voulait aussi voir jusqu'à quel point elle pouvait être à lui.

Elle ne le vit pas arriver,
Elle sentit juste un souffle sur ces cheveux
Et une voix qui lui murmura à l'oreille.
"Je suis fier de toi, très fier".

Le rouge te va si bien

La porte se referma derrière eux.
Elle était soulagée, il n'y avait personne dans la chambre
Elle y avait songé, elle s'était méfiée.
Avant elle il était arrivé et aurait pu tout arranger.
Elle ne savait pas quoi faire, elle n'avait qu'une envie
Se blottir dans ses bras et ne plus en bouger
Rester la une minute, une heure, une après midi.
Ses mains passèrent sur son corps et juste un mot à son oreille
"tu as été en retard, tu m'as fait attendre, et je n'aime pas attendre"
Ses mains glissèrent sur ses fesses, et cherchèrent à travers
le tissu de sa jupe la moindre trace de textile.
Il n'en trouva pas alors comme besoin de confirmation
Il défit la fermeture de cette jupe et attendit quelques instants
Elle ne bougeait pas, collée le plus possible contre lui,
Il savait qu'elle serait gênée.
Pas de lumière tamisée, pas de rideau ou de volets tirés.
La chambre était baignée dans la lumière de cet après midi ensoleillé
"Tu m'as fait attendre" dis il en faisant glisser sa jupe par terre
Reculant légèrement, se décollant d'elle afin d'admirer cette vue.
Puis se recollant à elle, les mains l'entourant, la caressant et l'embrassant dans le cou
"j'ai soif, toutes ces émotions m'ont donné soif, crois tu que nous prenions un verre ici
ou que nous allions le prendre au bar?". Il la sentit rougir d'un seul coup et de sa petite voix
"ici ?" lui répondit elle en s'empressant d'essayer d'ouvrir la bouteille qui trônait sur la table.
Elle y arriva, versa le champagne dans les deux flutes et remis la bouteille dans le seau,
souriant et murmurant tout bas comme si elle ne voulait pas qu'il l'entende
"elle est toute mouillée".
Elle senti alors sa main se plaquer entre ses cuisses, un doigt s'insinuer entre ses lèvres
et s'enfoncer en elle.
"Il n'y a pas que la bouteille à première vue !"
Ressortant son doigt et le passant devant ses levres, elle l'aspira avec avidité.

Il l'attendait, il était en avance et elle le savait.
Elle savait qu'il allait s'impatienter de ne pas la voir arriver
De ne pas la savoir à l'heure, même si elle n'avait pas fixé
Une heure, minutes et secondes associées.
Elle s'était perdué, elle s'était trompée.
Avait il fait expres? Avait il voulu la tester ?
Savoir jusqu'ou elle ira, tester sa patience ?
Mais c'était lui qui à ce jeu la était puni.
C'était lui qui perdait, une fois de plus un temps précieux.
Tout avait été minutieusement planifié.
Tout avait été vu , revu, élaboré, et pourtant
Quelques instants avant, tout s'était écroulé.
Une simple question qu'il lui avait posé :
"De quoi à tu envie, comment imagines tu ce début".
Il avait du s'adapter à la réponse, qui dans un premier temps ne l'avait pas dérangée.
Il savait s'adapter, ce n'était pas la le problème, les grandes lignes restaient
Telles qu'il les avaient pensées.
Et une simple remarque, un simple mot de sa part a fait tout s'écrouler.
"Ne me demandez surtout pas..... "
Et bien si, il aurait voulu lui demander, il avait même imaginer pouvoir la laisser
Et revenir quelques instants plus tard, et la trouver comme il l'avait désiré.
Mais ce ne sera pas pour cette fois.
Et pourtant il aurait pu en profiter. Il aurait pu profiter de son retard
Pour ne pas écouter son réquisitoire, et mettre à profil cette petite faute
Pour assouvir ses désirs et ses fantasmes.

Et pourtant, il fallait qu'il prenne son temps.
Petite chose encore appeurée, petite chose encore toute tremblante
En se serrant dans ses bras.
Il la sentait frémir et grelotter, non pas de froid cette fois.
Il faisait bon, il faisait chaud ....
Passé les instants de gêne à la réception.
Passé les surprises de l'ascenseur, pensant être seuls
Il avait de nouveau imaginer pouvoir l'embrasser
Passer ses mains sous sa jupe sans ménagement.
Et encore une fois, il fallait patienter
Et encore une fois ses envies prenaient l'eau
Attendre, le dernièr étage.
Franchir ce grand couloir, avec elle a ses coté.
La sentant encore paniquée.
Il fallait la rassurer, mais une fois la porte de la chambre passée...